Te méfies-tu de la lumière
emprisonnée dans la cage des rêves
Toi qui marches les yeux baissés
pour la protéger
Te méfies tu de la lumière
celle qui se voudrait bavarde
Qui bouscule jusqu'en ta bouche
jusqu'en tes doigts
des barrières de pluie
rosée du sang séché de ta mémoire
Te méfies tu de la lumière
pour écrire
crier
aux yeux en creux
ignorant
aveuglés
qu'ils te ressemblent
que c'est seulement
parce que toi
tu la secoues ta vie
que les signes tombent
aussi noirs
mai 1999